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Néosanté hebdo
mercredi 27 juillet 2016

Un roman étonnant

portrait de Yves Rasir

Dans ma lettre de la semaine dernière, je vous ai partagé mon enthousiasme envers les découvertes du Dr Georges Ceulemans. En 1987, ce chirurgien belge spécialisé dans les opérations du côlon a publié un livre dans lequel il affirme un lien de causalité entre l’atrophie des glandes surrénales et l’éclosion du cancer.  Et selon lui,  le déclin fatal de la fonction surrénalienne menant au développement des tumeurs et des leucémies serait rien moins que la conséquence d’un choc psychologique vécu quelques semaines ou quelques mois avant l’apparition des premiers symptômes cliniques. À peu près au même moment que le médecin allemand Ryke Geerd Hamer, un de ses confrères en Belgique émettait donc  une théorie très semblable sur la genèse psychosomatique des cancers ! Feu mon compatriote fut cependant le premier des deux  à oser formuler cette opinion révolutionnaire et dissidente. Pour preuve, il l’avait déjà exprimée à travers un roman édité à Bruxelles en 1980 aux éditions Louis musin : « Vaincre sa mort pour vivre ».

Après d’intenses recherches sur le net, je me suis procuré un exemplaire de ce livre et je l’ai emmené dans ma valise comme lecture de vacances. Quel étrange bouquin que celui-là !  J’ai d’abord été étonné par  son titre, singulièrement absurde et très peu attirant pour les amateurs de récits romanesques. De toute évidence, c’est le gros bandeau rouge barrant la couverture avec les mots « Non au cancer ! » qui annonce vraiment la couleur et résume véritablement  le propos.  Sur la jaquette, on explique d’ailleurs que ce « roman à thèses ou thèse romancée »  démystifie la maladie et ouvre de nouvelles perspectives.  Ensuite, j’ai été très surpris par la faible qualité littéraire de son contenu. Malgré une écriture chatoyante et un style susceptible de plaire à un  lectorat nostalgique des grands auteurs classiques, ce roman ne parvient guère à  captiver. La banale intrigue centrale   – trois chirurgiens épris de la même infirmière - et l’enchaînement rocambolesque de péripéties tragicomiques ne pouvaient certainement pas séduire les amoureux du genre. Il est clair que l’éditeur n’a jamais visé le Goncourt et que la forme de la fiction n’a été choisie que pour servir le fond, à savoir les idées de son auteur. Car c’est ça, enfin,  qui est le plus déroutant : à presque toutes les pages, les personnages énoncent des points de vue ou débattent de leurs conceptions concernant la philosophie,  la religion, la politique et, bien sûr, la médecine. Par leur intermédiaire, Georges Ceulemans  transmet son mépris manifeste pour la modernité, l’évolution des mœurs et les utopies égalitaires de gauche. On le devine catholique intégriste, à cheval sur des principes ultraconservateurs et  franchement fâché avec son temps.  Même dans la haute société de l’époque, le chirurgien anversois devait passer pour un original animé de convictions  marginales. Ceci expliquant cela, il n’aurait pas non plus convaincu grand monde dans son milieu professionnel.

J’émets en effet l’hypothèse que le Dr Ceulemans était déjà en butte à l’establishment médical lorsqu’il a commencé à faire valoir ses thèses novatrices sur la genèse psycho-émotionnelle du cancer,  le rôle des surrénales et les vertus thérapeutiques du sport. Il devait se sentir isolé,  dédaigné, voire considéré comme un paria par la médecine orthodoxe.  Un indice est à mon sens révélateur : sur la page de garde de son roman et à plusieurs endroits du livre, figure la phrase d’Arthur Schopenhauer : « Voir ce que tout le monde voit et penser comme personne ne pense ». Or,  n’est-ce pas ce philosophe qui  a également dit un jour qu’une vérité importante était d’abord ridiculisée, et ensuite combattue, avant d’être considérée comme une évidence ? Ce qui m’a particulièrement frappé en lisant « Vaincre sa mort pour vivre », c’est que je n’y ai rien appris de moins  qu’en lisant   « Le cancer : pour qui, pourquoi, comment. ». Autrement dit,  l’essai de 1987 était déjà entièrement distillé dans le roman autobiographique de 1980.  Dans ce dernier,  le  héros principal défend exactement, avec les mêmes arguments,  les mêmes idées que son créateur sept ans plus tard. Plusieurs passages de l’ouvrage médical sont  carrément des « copiés/collés » de l’œuvre littéraire. Et les quelques références scientifiques y sont identiques. La différence, c’est que le Dr Ceulemans exerçait encore son art de la chirurgie lorsqu’il a étrenné sa plume. Au moment de sortir son essai, il avait raccroché le scalpel et ne devait donc plus craindre les foudres de sa corporation. Le roman était  visiblement une « couverture »  pour rendre publiques les découvertes allant à contre-courant de la cancérologie officielle.

C’est du moins ce que j’imagine. Je suis impatient d’être détrompé ou d’entendre ce scénario confirmé par la fille du Dr Ceulemans, laquelle a reçu  l’infolettre de mercredi dernier dans sa  boite mail et m’a écrit un courriel pour me remercier d’avoir parlé de son père. J’espère la rencontrer bientôt et en apprendre beaucoup plus sur son génial géniteur et ses travaux avant-gardistes.  En attendant, voici un court extrait du roman que j’ai lu sur la plage.  Dans ce chapitre, le jeune chirurgien incarnant probablement l’auteur est invité à un débat sur l’origine du cancer. Après que de « vieilles badernes » aient rabâché  la théorie habituelle, le fougueux jeune homme reçoit la parole : « Je ne partage pas votre façon de concevoir la carcinogénèse, déclara-t-il poliment. Vous croyez tous que la maladie cancéreuse commence par une tumeur en périphérie, que celle-ci crée des métastases et qu’ensuite le psychisme est déprimé. L’inverse est vrai. D’abord le cortex cérébral est traumatisé par une perte, graduellement il est inhibé, au point d’atrophier les glandes surrénales. Après l’atrophie de celles-ci, il faudra encore six mois de capitulation avant de voir apparaître la tumeur. La chute des cortico-stéroïdes dans le sang va inhiber et arrêter le renouvellement cellulaire d’une lésion précancéreuse et la condamner à l’autodestruction. Cette  autodestruction libérera le virus oncogène, camouflé dans les cellules d’un organisme sous l’aspect d’un des quarante-six chromosomes ».

Un peu plus loin, le jeune orateur se fait apostropher par un collègue se vantant que la médecine conventionnelle permet de guérir le cancer, et voici ce qu’il répond : « Oui et non. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie ne sont plus que des « tumor reducing méthods » si, comme je le prétends, le cancer doit être remplacé par le concept maladie cancéreuse, de nature psychosomatique et qu’il devient capital, après voir traité la tumeur, de traiter le psychisme. La lésion restera guérie si le psychisme reste guéri. Elle récidivera si le psychisme reste traumatisé ». En découvrant ces lignes, les abonnés de Néosanté auront remarqué qu’elles « collent »parfaitement avec la vision générale  du Dr Hamer et avec plusieurs  de ses « lois biologiques de la nature ». Un an après, en 1981, le médecin allemand publiait les deux tomes de son ouvrage « Fondements d’une médecine nouvelle ». Sans doute le Dr Ceulemans ignorait-il que la révolution hamérienne lui donnerait spectaculairement raison aux yeux de la postérité.

Yves Rasir

PS :Comme raconté ci-dessus, mon appel de la semaine dernière n’est pas resté sans suite puisque j’ai reçu un message de la fille du Dr Ceulemans. Celle-ci sera sans doute une source précieuse de renseignements mais je demeure preneur et demandeur de toute information sur la vie, l’œuvre et les travaux du Dr Georges Ceulemans. Si d’autres membres de la famille,  d’anciens collègues ou anciens élèves lisent ce message, qu’ils n’hésitent pas à m’envoyer un petit mot et leurs coordonnées à  info@neosante.eu

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